Allocation de soutien familial et Médiation familiale

Vous avez reçu un courrier de la CAF ou de la MSA vous demandant d’engager une action en médiation familiale, nous sommes à votre disposition pour vous aider dans vos démarches :

Information sur les aides : 

L’Asf (allocation de soutien familial) est versée pour élever un enfant privé de l’aide de l’un ou de ses deux parents.

 

Plusieurs cas de figure

Vous remplissez les conditions générales pour bénéficier des prestations familiales

Vous avez la charge d’au moins un enfant:

–       soit vous êtes son père ou sa mère et vous vivez seul(e) ;

–       soit vous avez recueilli cet enfant et vous pouvez alors recevoir l’allocation de soutien familial (Asf) même si vous vivez en couple.

Si l’enfant est orphelin de père et/ou de mère, ou si son autre parent ne l’a pas reconnu, vous avez droit automatiquement à l’Asf.

Si l’autre parent ne participe plus à l’entretien de l’enfant depuis au moins deux mois consécutifs, vous avez droit provisoirement à l’Asf dans les conditions suivantes :

–       Si l’autre parent est hors d’état de faire face à son obligation d’entretien, prenez contact avec votre CAF ou votre MSA pour savoir si la situation dans laquelle il se trouve vous donne droit à l’Asf.

–       Si l’autre parent se soustrait à son obligation d’entretien, l’Asf sera versée pendant quatre mois. Selon votre situation, pour maintenir votre droit à l’Asf au-delà du 4e mois, vous devez engager dans les quatre mois :

  • une action auprès du juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de votre domicile, afin de faire fixer une pension alimentaire si vous n’êtes en possession d’aucune décision de justice ;
  • une action en révision de la décision du justice auprès du même juge, si vous êtes en possession d’une décision de justice ne fixant pas de pension alimentaire ;
  • une médiation familiale abordant notamment la question de l’obligation alimentaire.

Si l’autre parent se soustrait totalement ou partiellement au paiement d’une pension alimentaire fixée par décision de justice, votre CAF ou votre MSA agira à votre place et pour votre compte afin d’obtenir le recouvrement de cette pension. L’Asf vous sera versée à titre d’avance.

Dans ce cas, l’Asf vous sera versée à titre d’avance sur la pension alimentaire due.

 

 

Montant (du 1er avril 2013 au 31 mars 2014)

  • 90,40 euros par enfant à charge si vous élevez seul(e) votre enfant ;
  • 120,54 euros par enfant à charge si vous avez recueilli un enfant privé de l’aide de ses deux parents.

 

Démarches

Vous devez télécharger le dossier de demande dans la rubrique « Les formulaires », l’imprimer et l’envoyer rempli à votre MSA ou CAF.

 

ASSISES DE LA MEDIATION FAMILIALE

Retour sur ce temps fort de 2012 : Les ASSISES DE LA MEDIATION FAMILIALE organisées par le comité départemental de coordination de la médiation familiale de la Somme

Compte-rendu réalisé par notre médiatrice Véronique de Vaulx-Cabourg

L’AVOCAT, LE JUGE ET LE MÉDIATEUR FAMILIAL : complémentaires ou non ?

Allocution d’ouverture par Guy de Franclieu, 1er President de la Cour d’Appel d’Amiens

          On est passé en quelques années de « pas de médiation » à « tout médiation »

Aujourd’hui il est nécessaire de trouver un juste milieu.

Mieux vaut trouver un bon accord qu’un mauvais jugement. Pour cela il faut rechercher le bon moment pour la médiation, sans doute est- ce en amont de la procédure.

Accueil de Madame Polizzy, conseillère technique à la CAF de la Somme

          La Caisse d’Allocations Familiales gère le comité de coordination des financeurs de la médiation familiale qui réunit la DDCS, la Cour d’Appel, le Conseil Général, la Mutualité Sociale Agricole et la CAF.

En 2006, on espérait couvrir avec la médiation familiale 4,5 % des situations de divorce et de séparations qui allaient en justice. On est aujourd’hui a à peine 2%, des efforts restent à faire.

Intervention de Madame FRICERO, professeur à l’Université de  Nice sur « l’évolution de la médiation familiale dans la législation et dans la pratique »

C’est l’Union Européenne qui cherche à développer la médiation en France.

Texte du code de procédure civile qui fixe la définition et le cadre.

C’est un processus et non une procédure. Tiers choisi par les parties. Compétences attendues : impartialité, compétence et diligence.

Différence entre médiation et conciliation mais en médiation familiale, la conciliation n’existe pas.

         La médiation familiale est la seule médiation sanctionnée par un diplôme d’état depuis 2005.

Elle apporte à la justice

–       une solution économique : moins de procédures contentieuses

–       une solution philosophique : on vise aujourd’hui un droit participatif. Les accords trouvés en médiation font la loi à laquelle les parties acceptent de se soumettre

Avantages : globaliser la réponse en traitant tous les aspects du litige ; aspects relationnels et humains et aspects économiques. L’accord amiable ménage l’avenir et minimise les contentieux.

Exemple des Etats Unis où la justice travaille en partenariat « justice thérapeutique » afin que les décisions de justice n’engendrent pas des dysfonctionnements ultérieurs et des coûts pour la société. Travail partenarial important.

Comment faire accepter la médiation :

Le juge propose la médiation qui, si elle est acceptée, suspend la décision définitive ou alors le Juge peut enjoindre aux parties de rencontrer un médiateur pour un rendez vous d’information.

La loi du 13/03/2011 rédigée à la suite de la commission Guinchard qui a travaillé sur la médiation familiale, prévoit une rencontre de médiation avant passage devant le JAF pour tout dossier qui reviendrait devant le juge dans les 3 ans suivant une décision. Les décrets d’application de cette loi ne sont pas encore parus.

Un arrêté fixant les tribunaux pilotes devraient être désignés, pour l’instant il n’y a que des expérimentations spontanées dans de nombreux tribunaux de France (en Région : Beauvais)

Intervention de Valérie BAUDRILLARD, Vice Présidente aux affaires familiales de Beauvais

 La justice n’a pas changé d’objectif, elle a changé de visage.

La société évolue mais elle se tourne toujours vers la justice pour résoudre ses problèmes.

La justice a évolué en matière familiale en mettant l’enfant au cœur du débat : réforme de l’autorité parentale, primauté à la résidence alternée.

Réforme du divorce avec la simplification des procédures et  le développement de l’amiable.

La médiation familiale sert à « dépolluer » le débat, résoudre les conflits et rendre ainsi les décisions exécutables.

Elle répond à une mission du JAF qui est celle de conciliation.

Quand doit-on ordonner une médiation ?

–       en cas de récurrence des demandes

–       décision mal comprise ou mal interprétée

–       autorité parentale conjointe non exercée

–       résidence alternée et manque de communication

–       différends grands-parents/enfants

Exemple de Beauvais

 1-Permanence au sein du TGI d’un service de médiation familiale

–       l’information orale est donnée en début d’audience par le JAF

–       si besoin, les personnes sont accompagnées directement devant le médiateur après l’audience

2- Double convocation expérimentale pour diffuser une information sur une autre manière de gérer les conflits

La justice ne répare pas les souffrances, elle peut même les aggraver. Il existe d’autres lieux pour les aborder.

Intervention de Maître PLOMION et Maître BULARD, avocats à Beauvais

 La médiation est un cadeau à faire aux justiciables. Il faut vivre avec son temps, la médiation est aujourd’hui l’ambition raisonnée d’une justice apaisée.

Des enquêtes ont montré que le taux de satisfaction des justiciables est plus important en médiation pénale qu’après une décision de justice.

L’avocat cherche sa place en médiation. A Beauvais, il ne va pas aux entretiens mais continue à assister son client comme un soutien.

La médiation permet d’offrir un espace d’écoute qui n’existe pas dans la procédure. La séparation est un processus douloureux qu’il faut accompagner.

A ceux qui disent  que la médiation ne marche pas, on doit réfléchir à l’évaluation, le mieux être est difficilement quantifiable en chiffres !

Pour que la médiation fonctionne, il faut trouver le bon moment et donner l’information.

« Passer d’un regard qui dévisage à un regard qui envisage » (Jean Cocteau)

D’autres expériences ?

Création en Hollande des « divorce-hôtels » : séminaire alliant avocats, médiateurs et psychologues.

Intervention de Marie-Jo FERCOT, Médiatrice Familiale à l’APCE (OISE)

 L’entretien d’information est capital, il permet une rencontre avec le médiateur et il permet de préparer le travail de médiation.

La rencontre, c’est la parole échangée, ce n’est pas seulement recevoir une information, même si c’est essentiel car cela permet de connaître les règles de la médiation. Mais on va aussi réfléchir ensemble de quoi on va se parler.

Le médiateur pose le cadre de travail, c’est-à-dire dans quelles conditions vont se passer les échanges mais le contenu est apporté par les personnes.

L’entretien  préalable permet de faire connaissance

-Pour la (les) personne(s) avec le médiateur : son positionnement professionnel de neutralité, d’impartialité, de confidentialité, d’indépendance. Le rôle du médiateur est d’offrir un espace de parole qui permet que les choses s’expriment dans un climat d’écoute et de respect mutuel afin que les personnes puissent réussir à prendre des décisions ensemble

-Pour le médiateur avec la (les) personnes présentes : qu’est ce qui les amène à la médiation ? De quoi ont-elles besoin de se parler ? Qu’est ce qui fait conflit ? Depuis quand ?

     Cet entretien va préparer la médiation, préparer la rencontre avec l’autre : je respecte l’autre et l’autre va me respecter, j’ai des choses à lui dire et je dois être prêt à écouter ce qu’il a à me dire.

     La médiation est un acte volontaire, c’est un espace qui respecte la liberté des personnes, même si elle est ordonnée par le juge, les personnes peuvent la refuser.

     Pour que la médiation puisse avoir une chance d’aboutir, c’est à dire de permettre un changement, il faut que chacun soit prêt à ce travail, prêt à se remettre en question.

Changement d’horaire de permanence en 2013

Attention, à dater du lundi 7 janvier 2013, les permanences d’information au Tribunal de Grande Instance de Saint Quentin se feront le lundi après-midi et le jeudi après-midi. N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour toute demande d’information sur la Médiation familiale

Les assises de la Médiation familiale et des rendez-vous

Bientôt un compte-rendu des Assises de la Médiation famililale à Amiens, et parmi les prochaines interventions : le jeudi 29 novembre avec les assistantes sociales de Loréal et le 6 décembre en réunion au service social du Centre hospitalier de Saint Quentin

INTERVENTIONS DE FAMILLE TOUJOURS EN NOVEMBRE

Jeudi 15 novembre à l’UTAS de La Fère de 9h30 à 11h30

Présentation de la Médiation familiale et de l’association famille Toujours et de nombreuses interventions dans le mois et pour la semaine de la Médiation ……… A voir dans notre agenda ………