Eté et Médiation Familiale

Pendant les mois de juillet et août, l’équipe de Famille Toujours reste à votre écoute.
Véronique Brunel et Muriel Benedito se relaient avec Kevin Desroubaix, médiateur diplômé.
Kevin est actuellement en renfort afin de remplacer Véronique De Vaulx Cabourg qui est partie pour un pays éloigné. Il est également médiateur salarié à temps partiel de Familles Rurales, l’association de Médiation familiale du centre et sud de l’Aisne.

 

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

L’association Famille Toujours tiendra son assemblée générale le vendredi 12 juin 2015 à 11h dans les locaux du TGI de Saint Quentin.

Vous êtes invités à venir écouter les compte-rendus financiers et d’activité 2014 ainsi que rencontrer les acteurs et les partenaires de Famille Toujours.

MÉDIATION FAMILIALE et VIOLENCES CONJUGALES

Intervention de notre médiatrice Véronique de Vaulx-Cabourg sur la médiation familiale et les violences conjugales à Chauny dans le cadre du réseau Violences Conjugales

MÉDIATION FAMILIALE ET VIOLENCES CONJUGALES ?

 

La médiation familiale, c’est organiser la rencontre entre des personnes en situation de conflit et ou de rupture de lien afin qu’elle puisse dépasser leur conflit et prendre des décisions ensemble.

Ces rencontres se font en présence d’un tiers neutre et impartial qui va permettre que la rencontre et la communication se fasse dans de bonnes conditions.

Situation paradoxale d’accepter librement cette rencontre en cas de violences conjugales… Situation qui fait débat au sein même des médiateurs familiaux. Ces propos engagent donc ma personne sur la base de mon expérience, de ma pratique, de mes formations complémentaires.

Une distinction importante :

Il faut distinguer la médiation familiale de la médiation pénale à caractère familial qui, à la différence de la médiation familiale, est liée à une procédure judiciaire et œuvre pour la réparation de la victime.

La médiation familiale Pour qui ?

Si on entend violences conjugales comme un rapport de force durable et la volonté de s’imposer à l’autre, de le dominer, alors il me semble impossible d’accueillir à ce moment- là ces personnes dans le cadre de la médiation familiale.

La rencontre en médiation familiale nécessite que chacun soit à égalité de place et puisse s’exprimer librement devant l’autre.

La médiation familiale n’est possible que si ces violences ne sont pas structurelles, c’est à dire inhérentes à la personne ou à la relation (perversion de la personne ou de la relation) car on favorise alors la remise en lien d’une relation pathogène dans laquelle il y a nécessité de distance et d’individuation.

Peuvent être accueillis en médiation familiale les personnes qui ont «  rencontré » la violence de manière ponctuelle ou épisodique à un moment difficile de leur vie à deux où l’incompréhension a pu faire la place à la perte de contrôle.

C’est ce que j’appellerai la violence contextuelle. On la rencontre particulièrement fréquemment dans les situations de divorces et de séparation.

Comment savoir s’il s’agit d’une violence contextuelle ?

Le médiateur s’appuit sur les capacités et la responsabilité des individus et sur le caractère volontaire de la démarche. En aucun cas la médiation familiale ne peut être sous contrainte. Dès lors la personne « victime » de violence va être en capacité de dire au médiateur si cette rencontre est possible et à quelle condition : arrivée et départ en décalé, accompagnement à la séance par un ami, etc…

De même, l’auteur de violences ponctuelles, à l’inverse des autres, quoique envahi de culpabilité, sera à même de reconnaître les faits et de pouvoir s’en excuser.

Pourquoi faire ?

Cette rencontre offre alors la possibilité de parler de la violence, d’aborder la souffrance de la honte et de la culpabilité pour chacun, l’estime de soi, le désir de revanche.

Le médiateur, en créant un espace relationnel de dialogue et d’écoute, permet de mettre en mot devant l’autre les incompréhensions qui ont pu engendrer cette violence.

En permettant la double reconnaissance de la souffrance de l’un et l’autre et en ne stigmatisant pas « une victime »/ « un auteur  », il permet que chacun redevienne acteur du changement.

Comment y venir ?

Il y a deux façons d’arriver en médiation familiale

-de façon spontanée ou conventionnelle : les personnes s’adressent directement à un service de médiation familiale

-de façon judiciaire : le magistrat (juge aux affaires familiales) peut ordonner la médiation après avoir recueilli leur accord à l’audience, il peut aussi, en cas de désaccord de l’une des parties, enjoindre les parties à une séance d’information

 

Comment ça se passe ?

La médiation familiale est un processus, c’est-à-dire une démarche qui se déroule dans le temps.

Le temps de l’entretien (environ 1h30) est aussi important que ce qui se passe d’une séance à l’autre (entre quinze jours à un mois généralement)

A chaque rencontre, il est défini ensemble les sujets qui vont pouvoir être abordés et à chaque fin de séance, on se pose la question de la prochaine rencontre.

C’est un accompagnement ponctuel (quelques entretiens) pour aborder ce qui fait conflit, apprendre un autre mode de communication et prendre des décisions ensemble.

Une démarche payante ?

La médiation familiale est proposée aujourd’hui soit dans des associations, soit en cabinet libéral.

Famille Toujours est une association conventionnée, c’est-à-dire financée par des institutions, elle propose ce service à un coût accessible pour tous car le tarif de la séance est proportionnel aux revenus pour chacun des participants.

Qui est le médiateur familial ?

Le médiateur familial est titulaire du diplôme d’état de médiateur familial

La formation théorique est articulée autour de la psychologie, du droit et de la sociologie ; de la communication.

Formation complétée par un stage pratique auprès d’un médiateur familial.

Il agit dans la médiation comme tiers neutre, impartial et sans pouvoir de décision.